Parce que devenir maman sans avoir une situation stable est difficile, nous avons listé pour vous ce que peuvent demander les femmes enceintes, ainsi que les démarches à effectuer pour obtenir ces aides quand on se retrouve sans travail.
1. Le ticket modérateur pris en charge dans une PMI
Si 100% de vos soins médicaux vont être remboursés, vous n’avez peut-être pas les moyens d’avancer le ticket modérateur. La solution : vous rendre dans une PMI. On ne vous demandera rien. Pas de frais à avancer.
2. LA CMU si vous n’êtes pas couverte : pour être remboursée comme tout le monde
En fonction de votre situation, il est possible que vous n’ayez pas de couverture sociale. LA CMU s’obtient facilement.
Comment ?
- Il faut contacter votre centre de sécurité sociale (commencez par ameli.fr)
- Vous devez être en France depuis un trimestre au moins
- Vous ne devez pas être en situation irrégulière en France
Vous y avez droit si :
- Vous êtes au chômage et que vous ne touchez rien des Assedics
- Si vous êtes un jeune sans travail
- Si vous êtes une femme séparée
BON À SAVOIR : il existe une variante, la CMU-C, pour celles qui ont vraiment de petites ressources.
3. L’AME : tous les soins remboursés
C’est une aide médicale d’état pour les femmes (et les hommes) qui sont en situation irrégulière et qui ne peuvent pas se payer les soins ni le forfait hospitalier.
4. LA PAJE : une aide financière une fois que votre enfant est là
C’est l’acronyme de la prestation d’accueil du jeune enfant. Sous conditions de ressources, vous bénéficiez d’aides financières complètes :
- Allocation de base : 184,62 euros par mois à taux plein
- Prime à la naissance : 923,08 euros (un versement)
- Complément de libre choix du mode de garde : la CAF peut prendre en charge jusqu’à 85% des frais de garde (pour les femmes qui travaillent).
Les plafonds de ressource PAJE :
Pour ne rien perdre de vos droits, pensez à faire votre déclaration dans les temps : dans les 14 semaines à partir du moment où vous êtes enceinte.
5. Le RSA
Si vous ne travaillez pas et que vous n’avez pas de revenu, vous y avez droit, même sans avoir 25 ans. Les mineurs enceintes, les étudiantes, y ont droit. C’est la CAF qui gère les demandes.
ICI : notre article sur le RSA pour les jeunes.
Pour en bénéficier, vous devez :
- Résider sur le territoire français
- Avoir la nationalité française, européenne avec un titre de séjour, ou venir d’un autre pays et être en situation régulière.
Attention : pas de rétroactivité si vous tardez à faire votre demande à la CAF.
Les montants :
L’article bonus : comment trouver un appartement si vous êtes au RSA ?
6. L’Aide Sociale à l’Enfance
Pour les femmes les plus pauvres. L’ASE va vous permettre de nourrir votre enfant, de l’habiller, de le soigner… Les règles de montant sont différentes selon les départements. L’aide se demande auprès du Conseil Général.
BON À SAVOIR : vous pouvez y avoir droit dès le début de votre grossesse. À consulter également : comment recevoir l’aide des Restos du Cœur
7. Les allocations familiales
Il est bon de rappeler quelques principes :
- Elles sont versées à partir de l’enfant 2
- Ils doivent avoir – de 20 ans
- Ce sont vos ressources qui feront que vous y avez droit ou non.
Les montants
À lire également : toutes les aides financières de la CAF.
8. L’ASF : 104,75 euros par mois
Cette somme est pour chacun de vos enfants à charge. C’est un soutien pour les mères qui sont seules à élever leurs enfants, jusqu’à leur 21 ans.
Pour aller plus loin : les aides pour une femme seule.
9. L’allocation de rentrée scolaire
Encore une autre aide versée par la CAF, là encore sous conditions de ressources. Elle est versée dès que vos enfants rentrent à l’école (à partir de 6 ans) et jusqu’à temps qu’ils en sortent.
Le montant : il varie entre 362,63 euros à 395,90 euros
À LIRE AUSSI : guide de toutes les primes à la naissance
10. Le complément familial
Versé à partir de 3 enfants à charge, ayant + de 3 ans et – de 21 ans. Allocation versée mensuellement.
PEUT VOUS INTÉRESSER : l‘aide financière de la CAF si vous devez acheter des meubles ou de l’électroménager.
11. L’AEEH
Versée si vous avez un enfant handicapé de – de 20 ans. La somme est majorée si vous êtes un parent isolé.
12. Les indemnités journalières
Être enceinte au chômage et être inscrite à Pôle Emploi (ex Assedics) permet de toucher des allocations. C’est l’assurance maladie qui va alors prendre le relais de Pôle Emploi.
Comme souvent, il faut fournir des justificatifs : bulletins de salaire, certificat de travail et attestation d’allocation chômage (ce qui ne fera pas de vous une chômeuse professionnelle).
Que faire si vous êtes en fin de droits ?
Combien allez-vous toucher ?
Les indemnités journalières sont calculées de la façon suivante : on prend les salaires des 3 derniers mois de travail jusqu’à un certain plafond. Ainsi, au maximum, une future maman sans emploi pourra prétendre à être indemnisée à hauteur de 80 euros par jour (un peu moins en Moselle, dans le Bas-Rhin et dans le Haut-Rhin.
Cette somme sera impactée par les prélèvements sociaux, CGS et CRDS. Enfin, et pour être complet, sachez que l’argent versé par la sécurité sociale est soumis à l’impôt sur le revenu (mais comptent pour la retraite).
Oubliez les délais de carence
Les indemnités journalières de la sécu seront versées pendant toute la durée du congé maternité (samedi et dimanche et jours fériés inclus).
En contrepartie, les versements Pôle Emploi seront suspendus, et reprendront à la fin du congé maternité (en principe, c’est un congé de 16 semaines, mais qui peut être prolongé pour raisons médicales par votre médecin). La bonne nouvelle, c’est qu’ils seront prolongés d’autant.
A 6 semaines de l’accouchement, ne pas oublier de cocher la case prévue à cet effet lors de sa déclaration mensuelle (« en congé maternité »).
Chômage et grossesse ne sont pas forcément hétérogènes. Les droits des femmes qui attendent un enfant en étant demandeur d’emploi sont les mêmes qu’une salariée en congé maternité.
Faire un bébé en étant chômeuse est donc possible, et peut-être même un peu plus enviable qu’avec le statut d’auto-entrepreneur. Si vous cumulez, et que vous êtes en surendettement, sachez qu’il est possible de retrouver une situation financière saine. Se renseigner auprès de la Banque de France.
Pour finir, si vous avez l’impression que le « baby blues » vous guette, je vous recommande de lire notre article sur les modalités d’un arrêt maladie pour dépression.