Il n’est pas toujours évident de se nourrir convenablement quand on ne gagne que le RSA, surtout avec une famille à charge. Si vous êtes dans une situation financière difficile avec peu de ressources, vous pouvez obtenir des bons alimentaires gratuits du CCAS, de la Croix-Rouge ou de votre mairie. Voici comment.
1. Toucher les aides sociales des CCAS : les tickets alimentaires
Ils sont souvent versés directement, sans attente préalable, et permettent d’acheter les produits nécessaires à un repas équilibré. Même chose pour tout ce qui concerne le bébé (purées, couches, lait…).
Vous serez aidé dans l’urgence
Les CCAS (centres communales d’action sociale), présent dans la plupart des grandes villes sont là pour répondre à des besoins urgent, en particulier pour tout ce qui touche à l’alimentation (tickets alimentaires par exemple).
Cela peut aussi concerner des facilités pour payer la cantine de vos enfants. Tout va dépendre de l’urgence de la situation, qui sera appréciée au moment de la demande.
À lire aussi pour en savoir plus et entrer dans les détails : les aides financières du CCAS.
Dans les très grandes villes, la gamme de secours est plus élargie
Voici un bon exemple de tout ce que peut faire pour vous un CCAS. Ici, c’est la ville de Nantes qui est à l’honneur :
Qu’est-il possible de demander ?
Pour résumer, vous pouvez obtenir :
1. Des bons alimentaires
Ils permettent aux personnes qui n’ont pas les moyens de se nourrir convenablement de le faire. Ils sont souvent distribués avec l’aide des commerçants locaux qui participent à l’effort de solidarité.
2. Une aide pour régler la cantine
C’est souvent l’épine à retirer dans le pied des familles les plus démunies. Plus il y a d’enfants et plus c’est difficile de a payer.
3. Des chèques
Un CCAS important peut aussi distribuer aux plus pauvres des chèques d’accompagnement personnalisés qui vont répondre à un besoin de sortir de la précarité.
Il ne sera pas possible de toucher vos chèques en argent liquide, mais ils sont destinés à être dépensés chez les commerçants ou les grandes surfaces partenaires de l’opération.
2. Les bons alimentaires de la Croix-Rouge
Les associations qui distribuent des bons d’alimentation sont de plus en plus sollicitées, la faute à la crise et aux difficultés économiques des français.
Les centres de distribution
La Croix-Rouge distribue des repas aux plus démunis, à travers de grands centres de distributions, comme celui de Rueil-Malmaison ou des épiceries sociales, plus petites.
Où les trouver ?
Il en existe dans tous les départements. Prenons l’exemple de celui d’Albertville, dans le 73. Il regroupe des bénévoles, qui viennent donner du temps pour les plus pauvres.
Qui sont les bénéficiaires ?
Les familles, mais aussi les personnes âgées, les étudiants, bref ceux qui sont dans la galère. Ils peuvent y passer chaque semaine pour y faire des courses alimentaires.
À quoi a-t-on droit ?
À des colis, avec tout le nécessaire. Ils sont constitués d’avance. Même chose pour ce qui touche au besoin d’un bébé, notamment les couches.
Il est possible aussi de rencontrer une assistante sociale dans ces centres de distribution alimentaire, pour faire le point sur votre situation et mettre en place des actions et des solutions pour s’en sortir.
L’épicerie sociale
La structure est plus petite que le centre de distribution. Ce côté « plus humain » permet de créer une relation entre les bénévoles et les bénéficiaires.
Un accès limité
Pour permettre à un grand nombre de personnes d’en profiter, l’accès à l’épicerie sociale de la Croix-Rouge est limitée dans le temps, généralement à 3 mois.
Il y a une petite participation financière à donner. Elle correspond à environ 10 % du prix de votre panier.
Les CAP (Chèques d’Accompagnement Personnalisé)
Ce n’est pas parce que vous travaillez que vous ne risquez pas la précarité, surtout si vous faites partie des jeunes, des personnes âgées, ou des travailleurs pauvres.
En plus de la distribution alimentaire et des épiceries sociales, la Croix-Rouge a mis en place des chèques d’accompagnement personnalisé.
De quoi s’agit-il ?
Les CAP vous permettront d’acheter des produits alimentaires ou hygiéniques.
Attention : il ne vous sera pas possible d’acheter de l’alcool avec ces chèques d’accompagnement personnalisé.
Pour quelle valeur ?
Les CAP ont une valeur de 6 €. Il y a beaucoup de grandes surfaces qui les acceptent, même si toutes ne jouent pas le jeu.
Vous êtes dans la galère ? À lire aussi si vous cherchez une association : comment avoir le droit aux Restos du Cœur ?
3. L’aide alimentaire du Secours Populaire
Les associations font tout ce qu’elles peuvent pour apporter leur aide à ceux qui n’ont pas les moyens de se nourrir comme il le faudrait.
Voici comment agit le Secours Populaire pour les plus démunis.
Les libres-services
Le principe y ait de faire ses courses dans la dignité, dans un endroit réservé pour cela où vous faites vos courses normalement.
Vous aurez l’impression de vous rendre dans un petit supermarché, somme que vous ne réglerez qu’une toute petite somme.
Fonctionnement
Vous payez quelques euros et en échange, le bénévole vous remet des chèques (appelés tickets services) qui vous permettent d’acheter de la viande, des légumes, des laitages, comme vous pourriez le faire dans un magasin alimentaire.
C’est vous qui choisissez ce que vous mettez dans votre panier, vous avez du temps pour cela. Ce ne sont pas les bénévoles qui composent votre repas mais vous pouvez aussi discuter avec eux sans avoir l’impression de faire l’aumône.
Conditions
Si vous souhaiter accéder aux libres-services du Secours Populaire, vous devez d’abord vous rendre dans une permanence de l’association qui fera le point sur vos ressources et sur vos problèmes.
Cette rencontre avec un bénévole vous permettra aussi d’aborder d’autres sujets comme le logement, les dettes ou les vacances.
Les colis alimentaires
C’est l’autre façon d’agir du Secours Populaire. Elle distribue des colis d’urgence, en commençant par les personnes prioritaires (celles-ci changent en fonction de la date, afin que tout le monde puisse y avoir droit).
Comment en bénéficier ?
Lors de votre premier rendez-vous avec un membre de l’association, vous devrez apporter avec vous ces documents :
- Pièce d’identité.
- Livret de famille.
- Avis d’imposition (ou de non-imposition).
- Le dernier bulletin de salaire, ou l’attestation Pôle Emploi, celle de la CAF et les justificatifs de toutes vos autres ressources.
- Quittance de loyer.
- Factures des charges (eau, electricité, gaz, téléphone, mutuelle).
On vous demandera parfois de participer au fonctionnement pour une somme symbolique : de 0,50 à 1 € par personne. Le jour de la distribution, n’oubliez pas d’apporter votre pièce d’identité et votre livret de famille.
Qui sont les familles qui vont être aidées ?
La notion de ressources financières est importante. L’association, qui n’a pas des moyens illimitées doit bien fixer des limites.
C’est pourquoi le Secours Populaire a mis en place un plafond de ressources à ne pas dépasser selon la composition de votre famille. Ce quotient est proche de celui qui est utilisé par la CAF.
À consulter également : les modalités d’inscription au Secours Populaire
4. Les colis alimentaires d’urgence
Il n’y a pas que les associations citées ci-dessus qui fournissent ce type de service si vous n’avez pas de quoi manger.
D’autres structures répondent aussi à ce besoin d’une partie de la population. Un circuit d’aide a été mis en place par ces 4 organismes avec l’aide de l’Union Européenne et de l’État :
- La Maison départementale.
- Le CCAS.
- La CAF.
- La Mission Locale.
C’est l’assistante sociale qui va vous diriger vers celui qui est le plus approprié à votre situation actuelle.
5. L’aide financière de la CAF pour se nourrir
Si vous êtes allocataire, et que vous avez au moins 1 enfant à charge, vous pouvez demander ce mini crédit 1 fois par an. Pour reprendre l’exemple de la CAF de l’Ardèche, c’est un prêt « coup de pouce » de 200 €.
6. Quelques exemples de mairies qui donnent des bons alimentaires
Les mairies viennent aussi en aide aux plus démunis, dans une certaine mesure, et selon leurs moyens.
L’exemple de la ville de Douai
Possibilité d’obtenir ce qui ressemble à un ticket resto de la part de la mairie et de s’en servir chez les commerçants qui acceptent (ils se font payer en les renvoyant au groupe partenaire).
Ils sont d’une petite valeur, 3 €, et permettent de payer de petits achats comme une baguette de pain par exemple.
La solidarité de la mairie d’Offement
Avec le concours du CCAS local, les bénéficiaires du revenu de solidarité active ou du fonds de solidarité logement peuvent avoir accès aux bons alimentaires de la mairie.
Des assistantes sociales sont aussi mobilisées pour les démarches administratives des personnes en situation précaire.
La valeur des bons dépend de la situation de chacun. Il est de 40 € pour un couple, majoré de 17 € par enfant.
Les colis alimentaires d’urgence de la ville de Landerneau
C’est un exemple parmi tant d’autres des villes qui s’engagent pour leurs administrés dont les conditions de vie se sont dégradées.
Comment ?
Par la délivrance de colis alimentaires. Ce sont les assistantes sociales qui en font la demande. Si vous avez le droit à l’aide du CCAS, vous avez aussi le droit à celle de la commune.
Mais il n’y a pas que la ville de Landerneau qui est concerné par ce dispositif. D’autres, plus petites, ont passé une convention avec elle :
- La Martyre,
- La Roche-Maurice,
- Le Tréhou,
- Pencran,
- Ploudiry,
- Plouédern,
- Tréflévenez.
BON À SAVOIR : comment faire quand on vit dans la rue ?
Si vous êtes SDF, vous avez la possibilité de vous faire remettre un repas froid.
Il n’est jamais facile d’aller acheter quelque chose avec un bon alimentaire. Souvent les gens ont honte, et trouvent cela dégradant. Mais s’ils existent, c’est pour une raison précise, il ne faut donc pas hésiter à vous en servir.
D’autres aides spécifiques qui peuvent vous aider à vous en sortir :
