Les raisons qui poussent à avoir besoin d’un coup de pouce rapide du CCAS sont nombreuses. Elles concernent le plus souvent des difficultés rencontrées dans sa vie quotidienne, d’où le recours à un secours financier d’urgence. Mais les aides du CCAS ne se limitent pas à cela, et parmi elles, retenons le micro crédit qui peut donner aux bénéficiaires une bouffée d’oxygène à plus long terme.
Les aides financières du CCAS
Quand on a des rentrées d’argent qui sont limitées chaque mois, parce qu’on est au chômage, qu’on touche le RSA, ou qu’on a une famille nombreuse à charge, il se peut que des problèmes de liquidité surviennent au moment de régler certaines factures importantes pour le foyer, en particulier celles du loyer, ou les règlements EDF, GDF et téléphone.
En plus de ces factures incompressibles, on peut y ajouter les soins maladie, ou bien encore les frais pour retrouver du travail, avoir une voiture qui fonctionne en tête.
Les CCAS agissent pour éviter que des situations problématiques ne se transforment en précarité. Mais il ne faut pas les contacter directement, il faut le faire par le biais d’une assistante sociale. Parmi les conditions demandées avant de voir son cas examiné en commission, celle d’avoir peu de ressources.
Quelles sont les autres aides qu’il est possible de demander à son CCAS ?
Bien sûr, il y a les factures listées précédemment, mais d’autres dépenses peuvent nécessiter un coup de main financier.
- Quand on est handicapé : le handicap peut entraîner des dépenses importantes, comme celle d’acheter un fauteuil roulant électrique ou un chien guide d’aveugle.
- Quand on a des enfants : il est important, même quand on a peu de ressources de tout faire pour envoyer les petits en vacances. C’est pourquoi il est possible de se faire aider pour payer la colonie ou bien le centre de loisirs.
- Quand on a un décès dans sa famille : les frais d’obsèques montent vite, et il est presque impossible de trouver un enterrement à moins de 5000 euros. Ça peut paraître fou, mais c’est comme ça. Comment enterrer un proche décemment quand on n’a pas d’argent ? Le CCAS peut y pourvoyer.
Deux conditions:
- S’adresser au CCAS où le décès a eut lieu
- Ne pas avoir les moyens de régler les frais d’obsèques. Au moment d’aller voir le CCAS, n’oubliez pas de vous munir d’un certificat de décès de la personne concernée.
- Quand on a besoin d’un appartement : les frais pour se loger se multiplient rapidement. Il y a la caution, le premier loyer, les travaux d’aménagement, l’assurance…
- Quand on recherche du travail : ici, possibilité d’avoir un micro crédit du CCAS pour accéder plus facilement à une certaine mobilité permettant de trouver un emploi. L’achat d’une voiture d’occasion par ce biais-là est ainsi possible.
Le prêt social d’urgence
Ce micro crédit est un prêt CCAS qui va permettre à un demandeur d’emploi d’avoir plus de moyens pour se réinsérer, soit parce qu’il a un projet, soit parce qu’il a la possibilité de travailler s’il a un véhicule ou le permis de conduire, ou l’accès à une formation spécifique (exemples).
C’est la situation personnelle de chaque demandeur qui sera étudiée, les aides et les modalités d’accès peuvent donc varier d’un cas sur l’autre, l’insertion du demandeur restant la ligne de conduite principale.
Pour qui ?
Sont concernées par le micro crédit social toutes les personnes qui ne trouvent pas une oreille attentive dans leur banque, bref celles qui sont rejetées par le système, notamment à cause de leurs ressources limitées et donc de leur impossibilité à rembourser un prêt classique octroyé par une banque.
Un microcrédit va de 300 à 4000 euros, en fonction des besoins et du projet. Le dossier de prêt se monte en partenariat avec le CCAS et une banque, sachant que c’est la mission d’accueil qui suivra le bon déroulement du remboursement du prêt.
La notion d’urgence : une constante de l’intervention des CCAS
Le manque d’argent nécessite une intervention urgente de la part des organismes sociaux comme les CCAS. Les secours peuvent concerner les aides pour se nourrir (tickets alimentaires et participation au règlement de la cantine des enfants si besoin) ou celles pour se chauffer en hiver.
Il faut contacter le CCAS de son quartier (si on habite dans une grande ville) pour cela, ou s’adresser directement à sa mairie.
Le fonds de solidarité logement pour les dépenses énergétiques
On l’oublie parfois, mais le FSL a été créé pour ceux qui rencontrent des difficultés à régler les factures obligatoires : eau, électricité, gaz. Le fonds de solidarité peut en prendre une partie à sa charge si nécessaire.
À noter : l’accord entre le FSL et EDF qui permet de fixer des échéanciers pour les mauvais payeurs et ainsi éviter de leur couper la fourniture d’électricité, surtout en période où les températures sont basses.
Le tarif de première nécessité peut aussi être appliqué. Rappelons que le TPN est un abonnement minoré. Cette réduction représente environ 70 euros sur l’année.
Mais le FSL ne limite pas ses interventions à ces seules dépenses énergétiques. Elles peuvent aussi concerner le logement du demandeur, en se portant par exemple caution de l’appartement.
Les domaines d’intervention du CCAS
D’autres types d’aides sont accessibles, en fonction de sa situation.
Pour les personnes âgées
Les retraités ont les mêmes besoins que les actifs en ce qui concerne les aides.
Les personnes âgées qui entent dans les critères peuvent prétendre à toucher l’allocation spéciale vieillesse, des aides pour payer leurs repas (portage à domicile compris), la carte pour ne pas payer les transports, des aides pour pouvoir avoir une aide ménagère à domicile, une prise en charge des transports ou de la téléassistance.
Pour ceux qui touchent le RSA
Le CCAS peut instruire les dossiers de RSA. Ensuite, ces derniers transitant par le Conseil général.
En définitive, si le CCAS a aussi un rôle de prévention, il est surtout là pour agir en urgence et permettre à ceux qui en ont besoin de se faire aider.