C’est vrai qu’il vaut mieux avoir le bac pour trouver un travail bien payé, mais ce n’est pas obligatoire. Il existe d’autres portes de sorties pour réussir dans la vie. On peut même devenir fonctionnaire sans le bac, se mettre à son compte, ou cumuler 2 emplois. Les moins de 30 ans qui sont au chômage peuvent aussi bénéficier d’une aide pour jeune diplômé sans emploi.
Comment s’en sortir quand on n’a pas le bac
Trouver une formation pour adulte sans avoir le baccalauréat est dans l’ordre du possible. On peut l’avoir raté, s’en être approché, pour finalement avoir décidé de laisser tomber ses études. Si il peut paraître dommage d’avoir abandonner si près du but, rien de grave à cela ni de honte à avoir.
On peut faire une formation, passer un concours juste avec un niveau proche. Et puis, quand on a 20 ans, on a la vie devant soi, il faut donc prendre le taureau par les cornes et se lancer !
En cas d’obsession
Si vraiment le bac vous obsède, vous pouvez toujours redoublez si vous venez de le louper. Une grosse majorité des redoublants y arrivent la deuxième année, avec un bien meilleur niveau.
C’est mieux que de passer juste et de d’avoir du mal à la fac après car son niveau est mauvais. Pensez à vous réinscrire au lycée dès les résultats sous peine de ne plus avoir de place (il est même possible de changer de série).
La méthode MOREA
Enfin, pour les allergiques à l’école (ils sont nombreux) il reste la possibilité des cours par correspondance du CNED pour repasser le bac. Et pour ceux qui triplent (les pauvres), il est possible d’essayer une autre méthode pédagogique en alternance (MOREA).
Travailler en même temps peut être un élément déclencheur, et ça aura le mérite de faire une ligne supplémentaire sur le CV. Dernier recours : passer le bac en candidat libre.
Le module de re-préparation à l’examen par alternance est surtout fait pour les jeunes qui sont mûres et autonomes, et tout le monde ne l’est pas à cet âge. Il concerne le bac, mais aussi le CAP et le BEP. En principe, une formation spécifique est adaptée à chaque personne, avec des modules lui convenant.
Faire une formation
Il y a beaucoup de domaines qui embauchent. La restauration, le tourisme, l’hôtellerie, le commerce… Et si on est un peu malin, on peut y gagner beaucoup d’argent à condition d’être bien formé, même si l’école de la vie peut beaucoup y contribuer. Il y a beaucoup d’écoles qui mettent en place des formations de qualité.
Dans le privé, elles peuvent coûter très cher, et ne sont pas toujours reconnues par les employeurs ou par l’état (pour ceux qui veulent passer les concours de la fonction publique). Il ne faut donc pas s’y lancer tête baissée, sans avoir peser le pour et le contre et étudier ce que propose la concurrence.
Le but étant avant tout de mettre toutes les chances de son côté pour trouver du travail une fois la formation terminée. Notre conseil : pensez au bouche à oreille. Généralement, il n’y a pas de fumée sans feu. Les forums sont de bons indicateurs.
Les formations les plus reconnues
Elles sont quelques une à ouvrir des portes insoupçonnées. Bonne nouvelle : il y a un monde qui existe sans avoir passer son bac, donc pas de panique.
Travailler dans le juridique : passer une capacité en droit
Bien sur, ce n’est pas un Master 2, et elle ne permettra pas de devenir avocat. Mais beaucoup de métiers juridiques sont accessibles à ceux qui ont passés cette capacité en continuant leurs études, puisque grâce à elle, ils ont maîtriser les bases du droit ainsi que les procédures (en pénal, en commercial, en administratif, en fiscal).
Et la capacité va même plus loin que cela, puisqu’elle va permettre d’accéder à des études supérieures : BTS et DUT ou revenir en licence directement. Les bons élèves, ayant eu 15 de moyenne ou plus pourront même intégrer une école notariale. Le diplôme est d’état, et la formation dure 2 ans, avec un examen à la fin de chaque année.
Pour les non-bacheliers, c’est la possibilité de revenir dans le système. Il est possible de la passer dès 17 ans, à la fac dans un département d’études juridiques et économiques, dans une école de droit ou par correspondance (CNED) dans un centre national d’enseignement à distance.
Avant de s’y inscrire
Mieux vaut être très motivé, surtout si vous travaillez la journée et que vous optez pour des cours du soir. La capacité en droit ne s’obtiendra qu’en travaillant dur, et il faudra s’accrocher pour aller au bout.
Les flemmards qui ont du mal à travailler seul à la maison doivent plutôt opter pour une autre formation, moins contraignante. Le plus difficile étant le début, on se fait vite submerger par la masse de travail, mais pour celui qui ne lâche rien, la récompense sera au bout.
Travailler avec des jeunes comme éducateur : le BPJEPS
L’anagramme est un peu compliqué à retenir, car il comprend beaucoup de choses. Avec, on peut travailler comme éducateur sportif, comme animateur ou comme moniteur avec l’aval du ministère concerné, puisque c’est lui qui délivre le BPJEPS (ce qui est un gage de sérieux). Pour le passer, il faut avoir un niveau bac pro.
Bonne nouvelle : on peut le passer dès ses 18 ans. Pour l’embauche, elle peut se faire dans une association, dans un club de sport, dans une entreprise, et pourquoi pas dans une maison de retraite, tout le monde pouvant être concerné par cet encadrement.
Pour celui qui veut passer un concours de la fonction publique, il y en a plusieurs dans la territoriale : éducateur APS, animateur de sport dans un hôpital…
Faire sa part
Après, c’est à chacun de se spécialiser, soit dans le sport, dans la gymnastique, dans le loisirs pour exercer dans un centre aéré ou dans le social pour devenir animateur de quartier par exemple. Attention : tout ce qui touche au sport est très réglementé, notamment pour des raisons de sécurité.
Le BPJEPS est un diplôme assez long à préparer, puisqu’entre la théorie et la pratique, il faudra compter 600 heures de présence (en alternance entre l’entreprise et l’école), sans les qualification supplémentaires et les spécialités.
Possibilité de le passer grâce à une validation des acquis de l’expérience pour ceux qui travaillent déjà dans le secteur. Pour qui entre en formation, il ne pourra le faire qu’après avoir réussi les tests de sélection. Il y en a tout le temps et partout. Si un sport particulier est concerné, mieux vaut en avoir les aptitudes.
Reprendre ses études : le DAEU
Ceux qui ont laissés leurs études de côté pour travailler et qui décide de retourner sur les bancs de l’école et accéder à la fac doivent passer ce diplôme d’accès aux études universitaires. Seuls ceux qui ont + de 24 ans (20 ans avec 2 années dans la vie active avec cotisations à la sécu), pas le baccalauréat et qui ont stoppés leurs études depuis deux ans sont concernés.
Il existe plusieurs DAEU en fonction des matières prédominantes. Le A pour tout ce qui est littéraire et juridique (français et 1 langue vivante obligatoires), et le B pour le scientifique (mathématiques obligatoires). Cette formation s’adapte à ceux qui sont en activité, il est même possible de la suivre à distance.
Attention : 225 heures de cours au total, à répartir sur plusieurs années si nécessaire (pas plus de 4 ans quand même). La moyenne sur l’ensemble des matières est requise.
Pourquoi le passer ?
Parce que certains concours de la fonction publique le demande pour s’inscrire. Parce qu’il permet de reprendre ses études, pour pouvoir progresser dans son travail ou en changer. Parce qu’il valorise son titulaire.
Les formations artistiques
Les écoles d’arts ne sont pas ouvertes qu’aux bacheliers. On peut se sentir l’âme d’un artiste et ne pas avoir eu la moyenne à ses examens : ce sont des choses qui arrivent.
Si les repasser s’apparente à une torture, mieux vaut directement intégrer une formation artistique qui accepte les élèves qui ont le niveau mais pas le diplôme (il y en a environ 50 en France), ou qui donne des dérogations à ceux qui ont un réel talent.
Il y en a même des très cotées qui recrutent de cette façon : l’école national des Beaux-arts et les arts décoratifs, à condition d’avoir une expérience professionnelle parlante, une belle culture générale, ou une motivation à toutes épreuves.
Toutefois ces dérogations se font rares
Mais à l’impossible nul n‘est tenu ! Si vous avez la chance de décrocher un entretien, apportez avec vous tous vos travaux, afin de montrer ce que vous savez déjà faire.
Les plus talentueux trouveront forcément une oreille attentive au sein du jury. Le mélange des techniques est également très apprécié.
Enfin, n’oubliez pas les formations liées à l’artisanat d’art. Celles-ci sont moins exigeantes quant au niveau scolaire, et souvent un CAP suffit pour les intégrer et décrocher son BMA (Brevet des métiers d’art).
Faire un BTS ou un DUT sans le bac
C’est ce qu’on appelle une voie détournée, réservée aux plus motivés car il est assez exceptionnel de pouvoir le faire. Car pour passer de la théorie à la pratique, il faut un peu de chance. Explications : souvent, le niveau bac suffit, sauf que comme il y a plus de candidats que de places, la sélection se fait par le haut, et que les bacheliers sont souvent prioritaires. C’est donc le directeur qui va trancher.
Autant dire que réussir l’entretien et le concours d’entrée est une priorité absolue. Attention aussi à ne pas se brûler les ailes et à ne pas surestimer son niveau, au risque d’être à la traine tout au long de l’année.
Les chances sont quand même accrues dans le privé, à condition quand même de ne pas être d’une nullité absolue. Les secteurs qui laissent la porte ouverte sont surtout ceux liés au tourisme et au commerce. C’est plus difficile dans le public, même s’il n’est pas interdit de tenter sa chance. Avec un projet solide, pourquoi pas ?
Ne pas sauter sur la première formation venue
C’est l’erreur que commettent beaucoup de jeunes ayant ratés leur bac. Ils trouvent une place quelque part, et considèrent qu’ils doivent la prendre impérativement, un peu comme s’il s’agissait de leur dernière chance.
Mais toutes les écoles n’ont pas le même % de réussite, les mêmes locaux, le même matériel pédagogique à mettre à disposition des élèves, et certaines sont même très mauvaises. Il faut que vous soyez aussi exigeant avec l’école qu’elle peut l’être avec vous.
Il faut aussi se pencher sur l’après, et sur les perspectives de débouchés. Certaines écoles ont des accords avec des entreprises.
Passer des concours
Quand on pense concours, on pense d’abord à ceux de la fonction publique, puisqu’ils permettent de devenir fonctionnaire, et donc de ne plus se soucier de son avenir. En principe, une fois réussis, il y à un poste à la clé.
Attention : beaucoup de ces concours sont réservés à ceux qui ont au moins un « petit » diplôme, comme un CAP ou un BEP. Mais parfois, le brevet des collèges est suffisant. Parmi les postes les plus intéressants pour les non bacheliers (et auxquels on ne pense pas toujours), on peut surveiller des détenus, assurer l’ordre (gardien de la paix) ou bien devenir animateur dans les écoles.
Armée et service civique
Bon à savoir : pensez aussi aux concours de l’armée. Beaucoup de postes à pourvoir, dans de bonnes conditions financières.
Pour ceux qui ont du mal avec les armes, il est aussi possible de faire son service civique et d’acquérir une bonne expérience professionnelle dans de nombreux domaines : l’éducation, l’environnement, la santé, la culture, le développement international, l’humanitaire, le sport…
Mise en garde
Attention, le service civique est réservé aux jeunes de 16 à 25 ans de nationalité française, issus de la CEE ou en situation régulière (jusqu’à 30 ans pour les personnes handicapées). C’est un engagement, et à de titre, un acte fort.
En principe, on ne peut vous le refuser (pas plus d’1 par personne), et une mission doit vous être proposée, même en ayant aucune expérience dans le domaine. L’engagement est au minimum pour un semestre, et peut aller jusqu’à 1 an.
Les missions disponibles sont listées sur le net, et elles peuvent être effectuées dans une collectivité locale ou territoriale, un établissement public ou une association (mais attention à ne pas confondre service civique et bénévolat). Le statu n’est pas celui d’un salarié, toutefois même s’il n’y a pas de salaire, il est remplacé par une indemnité comprise entre 500 et 1000 euros par mois.
Concours de la fonction publique sans le bac
Qui, mais que faire ? Pas de panique. Au vu du nombre de secteurs, il y en a pour tout le monde. Reste à trouver celui dans le quel l’épanouissement sera le plus profond. Si vous aimez les chiffres, le concours du trésor public, des douanes ou de la DGCCRF est fait pour vous.
Si vous n’avez que la santé de votre prochain en tête, tentez celui de l’assistance publique et d’agent de service hospitalier. Si la culture est votre dada, sachez que le ministère de la Culture et de la Communication recrute aussi des agents de catégorie C.
Si le métier de travailleur social vous intéresse, ce ne sont pas les propositions d’embauche qui manquent. Enfin, si vous aimez l’ordre, pourquoi ne pas tenter le concours d’agent de police municipale, de gardien de la paix ou de pompier ?
Le concours d’infirmière
Saviez-vous qu’il était possible de devenir infirmière sans avoir eu son bac ? Et sincèrement, quand on voit les débouchés, en France et en Europe, on a du mal à le croire. On peut travailler dans un hôpital, dans une école (infirmière scolaire), dans l’humanitaire…
En plus, une fois son diplôme d’état en poche, il est possible d’aller tenter sa chance dans d’autres pays européens, puisqu’il est reconnu dans toute l’UE, et les salaires suisses n’ont rien à voir avec ce qu’on gagne en France. C’est un métier où les possibilités d’évolutions sont importantes.
Pour devenir infirmière, même sans le bac
C’est auprès de l’ARS de sa région que tout se décide. Car ce cadre de figure là est prévu, et des commissions se réunissent régulièrement pour statuer. En contrepartie du diplôme, il faut pouvoir prouver qu’on a l’expérience professionnelle suffisante pour postuler : au moins 3 ans dans un hôpital, ou 5 ans ailleurs., et d’une motivation sans faille.
Reste ensuite à passer le concours de l’école d’infirmière, et de le réussir. Car nombreuses sont les personnes à postuler, et là l’ARS ne peut rien faire pour vous hormis vous permettre de vous présenter (et il est possible de passer plusieurs concours, sur toute la France, à condition que les dates ne se chevauchent pas, bien entendu).
Le concours de la gendarmerie
Devenir gendarme, c’est un sacerdoce. Ce n’est pas un concours en soi. Son intitulé exact est celui de sous-officier. Ensuite, rapidement, on atteindra le grade de gendarme. Il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs.
Pour se présenter au concours, il faut respecter quelques obligations, comme celle d’être en règle au niveau de son service national et d’avoir un casier judiciaire vierge (être de bonne moralité).
Attention : vous pouvez vous présenter 3 fois, pas une de plus, donc si c’est votre dernier essai, attendez d’être au top ! Comme beaucoup de concours de la fonction publique, il est possible de le passer en interne et en externe.
Le concours de la police nationale
Ce n’est pas la même chose, même si l’objectif est le même : assurez la sécurité de ses concitoyens.
Pour s’inscrire à l’examen, il est possible de le faire en ligne (c’est plus rapide, plus simple et plus sure) ou par courrier (mais pas les deux, cela pourrait annuler votre candidature). Bon, pour devenir commissaire, il faudra d’avoir avoir un bac+5, mais heureusement, ce n’est pas le seul poste dans la police nationale.
Le concours de Kiné
Pour terminer, saviez-vous qu’il était possible de s’installer comme kiné sans être bachelier ? Si passer un bac S est pour vous un cauchemar, il y a peut-être une solution qui se profile. Car pour avoir se diplôme le concours n’est pas obligatoire.
Mais ce qu’il faut savoir, c’est que la formation dure 4 ans et qu’elle coûte très cher dans une école privée (70% des places), environ 6500 euros l’année.
Qu’il est bon de savoir que le bac n’est pas le saint graal ! Car si c’est plus facile avec, ce n’est pas impossible sans. Les autodidactes, où ceux qui préfèrent faire leurs preuves en poste ont aussi leur chance.